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Beit Al Souhaymi : Voyage Au Cœur Du Caire Ancien

#1. Les origines de Beit Al Souhaymi

#2. Une maison, deux époques

#3. Pourquoi le nom 'Beit Al Souhaymi' ?

#4. À l'intérieur de la demeure

#5. De maison à centre culturel

#6. Un voyage inoubliable à travers l'histoire

#7. FAQs

 

Au détour des ruelles serpentines du Caire historique, une découverte architecturale exceptionnelle vous attend. Beit Al Souhaymi émerge tel un manuscrit de pierre et de bois, témoignant silencieusement de l'art de vivre égyptien depuis 1648.

Cette demeure traditionnelle, fruit du génie d'Abdel Wahab el Tablawy, trouve son écrin dans le prestigieux quartier de Darb al-Asfar, vous offrant un passage direct vers l'Égypte d'antan. L'histoire de cette résidence connaît un tournant remarquable en 1796, lorsque Sheikh Ahmed as-Suhaymi en devient propriétaire, initiant ainsi une lignée familiale qui marquera les lieux pendant plusieurs générations.

Cette métamorphose de demeure privée en musée révèle aujourd'hui des trésors architecturaux fascinants, particulièrement son splendide "sahn" - cette cour intérieure où un jardin miniature déploie palmiers et végétation luxuriante.

Les visiteurs contemporains plébiscitent cette expérience unique, attribuant une remarquable note de 4,3 sur 5 et positionnant cette résidence au 46e rang des 334 activités cairotes incontournables, testament de sa renaissance suite aux travaux de restauration entrepris après le séisme de 1992.

L'organisation spatiale de cette demeure dévoile une géographie sociale fascinante : le "Salamlek" s'épanouit au niveau inférieur comme domaine masculin, tandis que le "Haramlek" règne à l'étage supérieur en tant que sanctuaire féminin, offrant ainsi une fenêtre précieuse sur les codes sociaux de cette époque révolue.

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Beit Al Souhaymi : Voyage Au Cœur Du Caire Ancien

#1. Les origines de Beit Al Souhaymi

Les racines de Beit Al Souhaymi plongent profondément dans le milieu du XVIIe siècle, époque charnière où cette résidence exceptionnelle allait cristalliser l'essence même de l'art architectural ottoman en terre égyptienne.

Un projet architectural du XVIIe siècle

L'année 1648 marque la naissance de cette merveille architecturale sous l'impulsion d'Abdel Wahab el Tablawy. Les fouilles archéologiques révèlent des indices troublants : cette construction s'élèverait sur d'anciens vestiges fatimides, créant ainsi un dialogue fascinant entre les époques. Cette première incarnation de la demeure se limitait exclusivement à sa section méridionale, respectant scrupuleusement les préceptes architecturaux ottomans de l'époque.

L'histoire architecturale connaît un nouveau chapitre décisif entre 1796 et 1797, lorsqu'Ismail Shalaby - également révéré sous l'appellation de Haji Ismail Çelebi - entreprend l'édification de l'aile septentrionale. Son ambition dépasse la simple extension : il orchestre la fusion magistrale de ces deux entités distinctes pour donner naissance à une demeure unifiée d'une remarquable cohérence. Cette prouesse technique et esthétique engendre un complexe résidentiel couvrant près de 2000 mètres carrés.

Le quartier d'Al-Darb Al-Asfar

L'emplacement de Beit Al Souhaymi mérite une attention particulière, nichée qu'elle est dans Al-Darb Al-Asfar - "la route jaune" selon la traduction littérale - une artère parmi les plus nobles du Caire islamique. Cette voie prestigieuse appartient au quartier Al-Gamaliya, territoire parmi les plus vénérables du vieux Caire.

L'urbanisme médiéval révèle ses secrets : ce quartier entretenait autrefois des liens directs avec Al-Darb al-Ahmar (la route rouge), formant ensemble un segment de la Qasaba, cette épine dorsale urbaine qui serpentait des portes septentrionales (Bab al-Nasr et Baba al-Futuh) vers la Citadelle, rejoignant finalement la route de Darb al-Ahmar à la porte méridionale de Bab Zuweila.

L'évolution séculaire a façonné cette zone urbaine, la subdivisant en secteurs spécialisés, chacun tirant son identité des corporations artisanales ou des marchés qui l'animaient. Al-Darb Al-Asfar tisse aujourd'hui encore des liens cruciaux entre la rue Al-Mu'izz Lidin Allah al-Fatimi et la rue Al-Gamaliya, constituant ainsi un nœud culturel et commercial vital dans cette portion historique de la capitale.

L'influence ottomane dans la conception

L'empreinte ottomane imprègne chaque pierre de Beit Al Souhaymi, témoignant de la domination culturelle exercée sur l'Égypte durant cette période. Fidèle aux préceptes islamiques et aux usages ottomans, l'architecture adopte une ségrégation rigoureuse entre les espaces publics (salamlik) et privés (haramlik).

Cette géographie domestique institue une dichotomie spatiale nette : le rez-de-chaussée accueille le "Salamlek", domaine exclusivement masculin, tandis que l'étage supérieur abrite le "Haramlek", sanctuaire dédié aux femmes.

Le génie architectural se manifeste dans l'adaptation ingénieuse des espaces traditionnels - qa'a, maq'ad, takhtabush - métamorphosés en unités autonomes parfaitement calibrées aux exigences climatiques locales. Les façades extérieures s'ornent de fenêtres élancées, complétées aux niveaux supérieurs par d'élégantes mashrabiyas en bois ouvragé. Ces écrans sculptés offrent aux habitantes une perspective sur l'extérieur tout en préservant leur intimité des regards indiscrets dans la cour.

Cette réalisation exceptionnelle inspire aux architectes et historiens une admiration unanime, la consacrant comme "la perle et la couronne de l'architecture ottomane", incarnation parfaite de l'excellence artistique et technique de cette période glorieuse.

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Beit Al Souhaymi
Qu’est-ce que Beit Al-Souhaymi ?

C’est une magnifique maison historique ottomane, symbole de l’architecture traditionnelle du Caire islamique.

#2. Une maison, deux époques

Cette remarquable transformation architecturale s'orchestre sur plusieurs siècles, révélant une évolution captivante qui épouse les mutations sociales du Caire ottoman. L'expansion progressive de Beit Al Souhaymi constitue un laboratoire fascinant pour comprendre les aspirations changeantes des élites urbaines égyptiennes.

L'extension par Ismail Shalaby

Cent cinquante années s'écoulent avant qu'un événement architectural majeur ne bouleverse la physionomie de cette demeure ancestrale. Haj Ismail Shalaby (connu également sous le nom d'Ismail Chelebi) orchestre cette métamorphose en 1796, période où ce notable fortuné conçoit un projet d'agrandissement ambitieux avec l'édification d'une section septentrionale entièrement nouvelle.

Cette expansion dépasse la simple augmentation d'espace habitable - elle incarne une sophistication architecturale renouvelée, miroir des goûts esthétiques en mutation.

L'expertise de Shalaby se manifeste particulièrement dans la conception d'un selamlik aux dimensions généreuses, surpassant largement l'espace de réception masculin de la section Tablawi primitive. Cette nouvelle aile déploie des caractéristiques décoratives d'une complexité remarquable.

Les plafonds de la salle principale s'parent de motifs floraux et géométriques d'une finesse extraordinaire, culminant avec une petite coupole - la shukhshikha - percée d'ouvertures stratégiques qui orchestrent la circulation de l'air et la diffusion lumineuse.

Fusion des deux maisons

L'ambition architecturale de Shalaby transcende la simple juxtaposition d'espaces. Son projet visionnaire entreprend l'unification harmonieuse de ces deux entités temporellement distinctes. Cette prouesse technique transforme deux constructions indépendantes en une résidence cohérente s'étendant sur deux mille mètres carrés impressionnants.

Malgré leurs origines chronologiques différenciées, ces sections fusionnent avec une maîtrise artisanale exceptionnelle, générant une continuité esthétique et fonctionnelle remarquable. Cette intégration architecturale s'articule autour d'une cour centrale pittoresque qui devient le pivot organisationnel de l'ensemble. Cette recomposition spatiale génère un monument architectural singulier, témoin éclatant du génie créatif des maîtres-artisans ottomans.

Évolution de l'usage domestique

L'agencement interne de Beit Al Souhaymi matérialise fidèlement les protocoles sociaux rigoureux de l'ère ottomane. Cette résidence adopte une organisation spatiale typiquement ottomane, établissant une démarcation nette entre territoires masculins et féminins. L'étage inférieur - le "Salamlek" - fonctionne exclusivement comme domaine masculin, tandis que l'étage supérieur - le "Haramlek" - constitue l'univers féminin.

Cette segmentation spatiale influence profondément les rituels quotidiens familiaux. Les espaces de réception masculins, notamment le selamlik et les salons attenants, permettent au maître des lieux d'honorer ses convives, servant les repas sur d'imposants plateaux de cuivre supportés par des structures spécialisées. Des matelas luxueux garnissent les iwans (alcôves surélevées), assurant le confort optimal des invités.

L'univers féminin trouve sa connexion avec l'extérieur grâce aux mashrabiyas (moucharabiehs), ces merveilles de menuiserie qui autorisent l'observation discrète tout en préservant l'intimité requise, créant ainsi un équilibre subtil entre réclusion et ouverture sur le monde.

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Beit Al Souhaymi
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#3. Pourquoi le nom 'Beit Al Souhaymi' ?

Une énigme fascinante entoure l'appellation de cette demeure ancestrale. Contrairement aux attentes logiques, cette résidence historique ne rend pas hommage à son architecte originel, mais perpétue plutôt la mémoire de sa dernière dynastie résidente. Cette particularité nomenclaturale révèle un chapitre captivant de l'histoire de ce joyau architectural.

L'arrivée de la famille Al-Suhaymi

L'année 1813 marque un tournant décisif dans l'histoire de la propriété, lorsque Sheikh Shihab al-Din Ahmad Al-Suhaymi en fait l'acquisition. La demeure avait alors déjà traversé les mains de deux propriétaires remarquables : son concepteur originel Abdel Wahab el Tablawy, puis Ismail Shalaby qui l'avait majestueusement agrandie. Néanmoins, seul le patronyme d'Al-Suhaymi allait ultimement marquer l'identité permanente de cette résidence.

La lignée Al-Suhaymi, aux racines ancrées dans la péninsule arabique, établit domicile dans cette demeure qui se mua rapidement en foyer d'influence culturelle et spirituelle au sein du Caire ottoman. Des chroniques historiques révèlent que Muhammad Amin Al-Suhaimi, vraisemblablement apparenté à cette même famille, naquit à La Mecque avant de s'établir définitivement en terre égyptienne au XVIIe siècle.

Le rôle de Sheikh Ahmad Al-Suhaymi

Sheikh Shihab al-Din Ahmad Al-Suhaymi occupait une position remarquable dans l'élite intellectuelle cairote. Sa réputation d'érudit respecté rayonnait particulièrement à l'université Al-Azhar, cette institution d'enseignement islamique millénaire. Son statut prestigieux de sheikh du "riwaq" turc - cette galerie dédiée aux étudiants turcs d'Al-Azhar durant la période ottomane - témoigne de son influence académique considérable.

La résidence transcendait sa fonction domestique sous sa gouvernance avisée. Elle évoluait simultanément en lieu de convergence intellectuelle et spirituelle, particulièrement vivante durant le mois sacré de Ramadan. Les archives historiques attestent qu'il métamorphosa cette demeure en espace à la fois séculaire et religieux, prodiguant conseils et hospitalité aux visiteurs de passage.

Transmission familiale jusqu'en 1931

Durant plus d'un siècle, la famille Al-Suhaymi maintint sa propriété sur cette résidence d'exception, entretenant ainsi un héritage d'influence culturelle et religieuse dans le quartier environnant. Cette possession familiale prolongée éclaire la raison pour laquelle cette demeure porte aujourd'hui l'appellation "Beit Al Souhaymi" plutôt que celle de ses précédents détenteurs.

L'épilogue de cette ère familiale survient en 1931, quand les héritiers Al-Suhaymi cèdent la propriété au Comité pour la Préservation des Antiquités Arabes contre la somme de 6 000 livres égyptiennes. Cette transaction clôt un chapitre familial tout en ouvrant la voie à la sauvegarde de ce trésor architectural pour les générations à venir.

Paradoxalement, bien qu'édifiée par El Tablawi et magnifiée par Shalaby, cette demeure exceptionnelle demeure indissociablement liée au nom d'Al-Suhaymi, attestant de l'empreinte profonde que cette famille imprima sur l'histoire culturelle du Caire ottoman.

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Beit Al Souhaymi
Pourquoi visiter Beit Al-Souhaymi ?

Parce qu’on peut découvrir la vie quotidienne d’une famille cairote du XVIIᵉ siècle et admirer de superbes décorations en bois et en pierre.

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#4. À l'intérieur de la demeure

Franchir le seuil de Beit Al Souhaymi équivaut à pénétrer dans un laboratoire vivant de l'art de vivre ottoman, où chaque pierre raconte une histoire et chaque détail architectural révèle l'ingéniosité de ses concepteurs.

La cour centrale et le jardin

Cette magnifique cour centrale (sahn) orchestre la symphonie spatiale de toute la demeure. Son jardin miniature, véritable écrin de verdure ponctué de palmiers gracieux, crée une respiration naturelle au cœur de l'architecture . L'agencement des espaces de vie autour de cette cour témoigne d'une compréhension remarquable des lois climatiques : la lumière filtrée et la ventilation naturelle transforment chaque journée torride du Caire en une expérience de fraîcheur bienvenue.

Les moucharabiehs et leur fonction

L'art du moucharabieh (mashrabiya) atteint ici des sommets de raffinement. Ces treillis de bois finement ciselés constituent bien plus que de simples ornements : ils forment un système sophistiqué de régulation visuelle et thermique. Chaque fenêtre devient un observatoire discret, permettant aux habitantes de saisir les mouvements de la cour tout en préservant leur intimité. Cette dentelle de bois filtre la lumière cairote avec une précision millénaire, créant des jeux d'ombres mouvants qui animent les espaces intérieurs.

Les iwans et les espaces de réception

Les iwans - ces alcôves surélevées qui ponctuent le qa'a principal - révèlent l'art ottoman de l'hospitalité. Leurs divans moelleux offrent des perspectives privilégiées sur l'animation de la cour, transformant chaque moment de repos en contemplation architecturale. Lorsque résonnaient les voix des invités, ces espaces devenaient théâtres de rencontres où les plateaux de cuivre, délicatement posés sur leurs supports ouvragés, témoignaient de l'élégance du quotidien.

Objets du quotidien : jarres, moulins, puits

La demeure conserve précieusement les témoins silencieux de son passé domestique. Jarres de stockage aux formes généreuses, moulins à grains aux mécanismes ingénieux, puits alimentant les besoins quotidiens : chaque objet utilitaire trouve sa place dans cette chorégraphie architecturale où fonctionnalité et beauté ne font qu'un. Ces éléments pratiques, loin d'être dissimulés, participent pleinement à l'esthétique générale de la demeure.

Organisation des étages : Salamlek et Haramlek

Cette séparation spatiale, déjà évoquée précédemment, trouve ici sa pleine expression fonctionnelle. Le Salamlek se déploie comme un univers de sociabilité masculine, tandis que le Haramlek supérieur constitue un monde féminin autonome. Cette organisation duelle respecte scrupuleusement les conventions ottomanes tout en créant une harmonie domestique remarquable.

Beit Al Souhaymi
Où se trouve Beit Al-Souhaymi ?

Il est situé dans la rue Al-Darb Al-Asfar, près de la rue Al-Muizz, au cœur du vieux Caire.

#5. De maison à centre culturel

Cette demeure séculaire révèle une seconde vie tout aussi captivante que son histoire originelle. La trajectoire de Beit Al Souhaymi illustre de façon saisissante comment un patrimoine architectural peut renaître pour servir les générations contemporaines.

Restauration après le séisme de 1992

La terre égyptienne trembla violemment en 1992, et Beit Al Souhaymi ressentit cette colère tellurique dans sa structure centenaire. Cette catastrophe naturelle infligea des blessures profondes au monument, menaçant l'existence même de ce témoignage architectural. Les autorités égyptiennes comprirent alors l'urgence absolue de sauvegarder ce joyau menacé. Toutefois, les premières mesures adoptées demeuraient provisoires, nécessitant une approche plus ambitieuse pour garantir la survie de cet héritage.

Projet de 1996 avec le Fonds Arabe

L'année 1996 marque une renaissance spectaculaire pour cette demeure historique. L'État égyptien orchestre alors un projet de restauration d'une ampleur remarquable, soutenu financièrement par le Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social. Cette entreprise mobilise des ressources considérables - près de dix millions de livres égyptiennes - témoignant de l'engagement réel envers la préservation patrimoniale. Durant cinq années consécutives, experts et artisans conjuguent leurs efforts dans un travail minutieux de documentation, restauration et développement. Les études techniques approfondies identifient chaque problème structurel, permettant d'élaborer des solutions respectueuses de l'authenticité architecturale. L'ambition du projet dépasse les murs de la demeure pour englober tout l'environnement urbain adjacent, restaurant simultanément la ruelle historique et d'autres monuments précieux tels que la maison de Mostafa Ga'afar, le Sabil Qitas et la maison Kharazaty.

Activités culturelles et artistiques actuelles

Aujourd'hui, cette ancienne demeure familiale pulse au rythme d'une programmation culturelle vivante, affiliée au Fonds de Développement Culturel. Cette renaissance préserve scrupuleusement l'identité historique du lieu tout en lui insufflant une vitalité contemporaine. Les murs qui abritaient jadis les conversations familiales résonnent désormais de mélodies folkloriques égyptiennes authentiques, d'histoires narrées par des marionnettes traditionnelles et de l'art raffiné des ombres chinoises. Des ateliers pédagogiques accueillent régulièrement les jeunes générations, leur transmettant ces expressions artistiques ancestrales dans une démarche de sauvegarde patrimoniale active. Ces manifestations culturelles, souvent accessibles gratuitement, animent principalement les dimanches au Centre de Créativité Souhaymi, transformant cette demeure historique en un carrefour temporel où dialoguent harmonieusement passé et présent.

Beit Al Souhaymi

#6. Un voyage inoubliable à travers l'histoire

Cette remarquable demeure cairote révèle bien plus qu'une simple succession de pierres et de boiseries anciennes. Beit Al Souhaymi constitue un véritable laboratoire d'observation sociale, où chaque détail architectural raconte une facette particulière de l'existence ottomane en terre égyptienne. Quatre siècles après sa conception, cette résidence continue d'émerveiller les esprits curieux par la sophistication de ses aménagements et la finesse de ses solutions climatiques.

Chaque salle traversée dévoile une strate différente de l'histoire sociale égyptienne, depuis les premières fondations d'El Tablawi jusqu'aux raffinements apportés par Shalaby. Les codes de séparation spatiale entre univers masculin and féminin offrent un témoignage saisissant sur les structures familiales qui régissaient alors la haute société cairote.

La renaissance contemporaine de ces murs historiques illustre magnifiquement l'art de préserver le patrimoine tout en lui insufflant une vitalité nouvelle. Aujourd'hui, les spectacles traditionnels et ateliers artistiques redonnent vie à ces espaces séculaires, créant un pont harmonieux entre les époques.

Votre parcours dans cette demeure exceptionnelle vous aura menés à travers une chronologie fascinante : des ambitions architecturales initiales aux extensions audacieuses, des traditions familiales séculaires aux défis de la préservation moderne. Cette resilience remarquable face aux aléas naturels et aux transformations urbaines témoigne de la valeur inestimable de ce patrimoine.

Les ruelles du vieux Caire recèlent encore bien des mystères architecturaux, mais peu égalent la richesse narrative de Beit Al Souhaymi. Cette demeure vous attend, prête à partager ses secrets millénaires, où l'art de vivre ottoman trouve son expression la plus raffinée dans la capitale égyptienne.

Beit Al Souhaymi

#7. FAQs

Q1. Quand Beit Al Souhaymi a-t-elle été construite ?

Beit Al Souhaymi a été initialement construite en 1648 par Abdel Wahab el Tablawy, puis agrandie en 1796 par Ismail Shalaby.

Q2. Pourquoi cette maison s'appelle-t-elle Beit Al Souhaymi ?

La maison porte le nom de la famille Al-Suhaymi qui l'a acquise en 1813 et y a résidé jusqu'en 1931, marquant ainsi son histoire pendant plus d'un siècle.

Q3. Quelle est la particularité architecturale de Beit Al Souhaymi ?

Beit Al Souhaymi se distingue par son architecture ottomane, avec une séparation stricte entre le Salamlek (espace masculin) et le Haramlek (espace féminin), ainsi que par ses magnifiques moucharabiehs et sa cour centrale.

Q4. Que peut-on voir aujourd'hui à Beit Al Souhaymi ?

Aujourd'hui, les visiteurs peuvent explorer les salles historiques, admirer l'architecture ottomane, et parfois assister à des événements culturels comme des spectacles de musique traditionnelle ou des ateliers artistiques.

Q5. Comment Beit Al Souhaymi a-t-elle été préservée au fil du temps ?

Après avoir subi des dommages lors du séisme de 1992, Beit Al Souhaymi a bénéficié d'une importante restauration en 1996, financée par le Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social, qui l'a transformée en centre culturel tout en préservant son patrimoine historique.

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