Les Temples de Karnak : L'Histoire Cachée du Joyau de Louxor
Les temples de Karnak se dressent majestueusement comme le plus vaste ensemble religieux jamais édifié durant l'Antiquité. Ce colossal sanctuaire s'étend sur plus de 2 km² au cœur de l'ancienne Thèbes, témoignant de la puissance et du génie architectural des bâtisseurs égyptiens. Reconnu pour sa valeur universelle exceptionnelle, le site figure au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979.

L'édification de ce monument sacré raconte une histoire architecturale sans pareille, se déployant sur une période extraordinaire de plus de deux millénaires. Des premières fondations posées sous la XIe dynastie jusqu'aux ultimes modifications de l'époque ptolémaïque, ce temple n'a cessé d'évoluer. Une succession impressionnante de souverains – parmi lesquels la reine Hatchepsout, le grand Séthi Ier et l'illustre Ramsès II – ont inscrit leur nom et leur vision dans la pierre entre 2200 et 360 avant notre ère. Ce sanctuaire monumental honore principalement Amon-Rê, divinité suprême du panthéon égyptien, accompagné de son épouse Mout et de leur fils Khonsou.
#1. Les origines du temple de Karnak
#2. L'évolution architecturale à travers les dynasties
#3. Les structures emblématiques du complexe
#4. Les divinités vénérées à Karnak
#5. Visiter les temples de Karnak aujourd'hui
#6. FAQs
Le site regorge de prouesses architecturales stupéfiantes. La salle hypostyle fascine par ses dimensions colossales – plus de 5000 m² – et ses 134 colonnes monumentales dont les plus imposantes s'élèvent à 23 mètres vers le ciel, telles des sentinelles minérales figées pour l'éternité.
À l'entrée du domaine sacré, une garde silencieuse de 40 sphinx à tête de bélier accueille les visiteurs, marquant le début de la voie processionnelle qui reliait jadis Karnak au temple de Louxor. Ces pages vous invitent à découvrir les mystères et l'histoire fascinante de ce joyau archéologique égyptien, où chaque pierre raconte un fragment de la plus longue civilisation que le monde ait connue.
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#1. Les origines du temple de Karnak
L'histoire fascinante des temples de Karnak plonge ses racines à plus de 4 000 ans dans le passé, plaçant ce sanctuaire parmi les plus anciens lieux de culte d'Égypte. Son appellation originelle, Ipet-sout (ou Ipet-isut), révèle en hiéroglyphes un sens profond : "la place très vénérée" ou "le plus estimé des lieux", témoignant ainsi de l'importance spirituelle exceptionnelle que lui attribuaient les bâtisseurs du Nil.
Un site sacré depuis le Moyen Empire
Les premières manifestations religieuses à Karnak remontent au Moyen Empire égyptien. Une colonnette portant le nom d'Antef II (XIe dynastie, vers 2150 av. J.-C.), mise au jour en 1984 au sud-ouest de la "cour du Moyen Empire", atteste l'existence d'un temple consacré au dieu Amon-Rê. Des objets prédynastiques découverts sur place suggèrent toutefois une présence humaine encore plus lointaine.
Le sanctuaire primitif connut plusieurs reconstructions et agrandissements durant la XIe et le début de la XIIe dynastie. Les vestiges de ces premières fondations en grès et calcaire demeurent visibles aujourd'hui à l'ouest de la cour. Karnak porte ainsi les marques d'une évolution architecturale ininterrompue s'étalant sur plus de deux millénaires, un palimpseste de pierre où chaque pharaon a laissé son empreinte.
Le rôle de Sésostris Ier et des premiers pharaons
Sésostris Ier (vers 1920 av. J.-C.) marque véritablement le commencement de l'épopée monumentale de Karnak. Ce souverain de la XIIe dynastie, reconnu comme le fondateur du premier temple d'envergure, transforma radicalement le site. Son œuvre consistait à envelopper et recouvrir la plateforme en grès du temple antérieur par un imposant radier de calcaire, socle d'un nouvel édifice quatre fois plus vaste que son prédécesseur.
Le sanctuaire érigé par Sésostris Ier, façonné dans le calcaire de Tourah et orné de portes en granit rose d'Assouan, demeura le cœur spirituel de Karnak jusqu'aux derniers souffles de la civilisation pharaonique. Sa façade s'ornait d'un portique à piliers osiriaques dont subsistent encore quatre seuils de granit avec des fragments de jambages, témoins silencieux de cette première splendeur.
Après lui, une succession de pharaons enrichit le site avec un souci constant d'harmonie architecturale. Amenhotep Ier ajouta une chapelle, Thoutmose II étendit l'ensemble, la reine Hatshepsout y dressa de majestueux obélisques, tandis qu'Horemheb éleva trois pylônes massifs.
Pourquoi Karnak fut choisi comme centre religieux
Le choix de Karnak comme sanctuaire majeur s'inscrit dans une cosmogonie précise. Pour les Égyptiens anciens, Thèbes représentait le lieu même de la création du monde. Certaines structures du temple furent conçues comme la réplique d'un mythique sanctuaire originel d'où aurait surgi la vie des eaux primordiales.
Dès sa conception, le temple fut aligné sur le point où le soleil se lève au solstice d'hiver, matérialisant ainsi le point de jonction entre le monde céleste des dieux et l'univers terrestre des hommes. Cette orientation minutieuse soulignait la dimension solaire d'Amon-Rê, divinité tutélaire de Karnak et lieu perpétuel de manifestation divine.
L'apogée du temple de Karnak survint durant le Nouvel Empire (1550-1069 av. J.-C.), époque où Thèbes s'imposa comme capitale religieuse et le culte d'Amon acquit une dimension nationale. Au-delà de sa fonction cultuelle, ce vaste complexe servait également de trésorerie, de centre administratif et de palais pour les souverains du Nouvel Empire.
Ainsi Karnak, joyau architectural de Haute Égypte, abrita pendant des millénaires la demeure terrestre d'Amon-Rê, devenant sans doute le plus vaste complexe religieux jamais édifié par l'homme.
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#2. L'évolution architecturale à travers les dynasties
L'évolution architecturale du temple de Karnak constitue un phénomène sans équivalent dans l'histoire de l'humanité. Ce vaste chantier, perpétuellement métamorphosé pendant plus de vingt siècles, témoigne de la volonté inébranlable des pharaons égyptiens d'imprimer leur marque divine sur ce sanctuaire sacré.
Des ajouts successifs sur 2000 ans
Les travaux d'édification des temples de Karnak se sont poursuivis sans interruption notable durant plus de deux millénaires, depuis la XIe dynastie (vers 2050 av. J.-C.) jusqu'à l'époque romaine (vers 300 apr. J.-C.). Chaque souverain considérait comme un devoir sacré, à la fois religieux et politique, d'apporter sa pierre à ce sanctuaire dédié principalement à Amon-Rê.
Le Nouvel Empire marque l'apogée de cette expansion monumentale. Thoutmôsis Ier (1504-1492 av. J.-C.) pose un jalon décisif en lançant la construction du IVe pylône et en créant une façade occidentale majestueuse. Cette orientation nouvelle définit alors l'axe est-ouest qui structure désormais l'ensemble du complexe.
Siècle après siècle, le sanctuaire s'agrandit. Au crépuscule de l'ère pharaonique, dix pylônes massifs se dressent fièrement, jalonnant les différentes sections du temple. Ces portes monumentales, numérotées du Ier au Xe pylône, ne suivent pas un ordre chronologique mais topographique, illustrant la complexité fascinante de cette évolution architecturale millénaire.
Les contributions majeures : Hatchepsout, Ramsès II, Thoutmôsis III
La reine Hatchepsout (1479-1458 av. J.-C.) a laissé une empreinte indélébile sur Karnak. Son œuvre majeure : deux obélisques monumentaux de granit rose, dont l'un pointe encore aujourd'hui vers le ciel à 29,5 mètres de hauteur.
Ces monolithes, symboles du culte solaire, révèlent l'ambition architecturale exceptionnelle de cette femme pharaon. Elle fit également édifier la célèbre chapelle rouge, écrin sacré destiné à accueillir la barque d'Amon.
Thoutmôsis III (1479-1425 av. J.-C.), après sa reprise du pouvoir, poursuivit l'œuvre monumentale avec une détermination remarquable. Sous son règne s'élevèrent le VIe et le VIIe pylône, ainsi que le temple d'Akhmenou, véritable "palais de jubilé" à l'est du sanctuaire principal. Cette structure singulière abrite notamment la fameuse "salle botanique" où sont immortalisées les plantes et animaux rapportés de ses campagnes militaires syriennes.
Ramsès II (1279-1213 av. J.-C.), bâtisseur infatigable, paracheva la monumentale salle hypostyle initiée par son père Séthi Ier. Cette forêt pétrifiée de 134 colonnes, dont certaines culminent à 23 mètres, constitue sans doute l'élément le plus saisissant du complexe. Le grand pharaon fit également ériger deux statues colossales à son effigie devant le IIe pylône et construisit un temple secondaire dans la première cour.
L'influence de la période gréco-romaine
Suite à la conquête d'Alexandre le Grand en 332 av. J.-C., les Ptolémées, dynastie hellénique, poursuivirent l'embellissement de Karnak. Ils restaurèrent les monuments endommagés et érigèrent de nouvelles structures, telles que le temple d'Opet, consacré à la déesse hippopotame Thouéris, et la porte imposante située entre les IXe et Xe pylônes.
Durant cette période, le style architectural connut une évolution subtile mais perceptible. Les chapiteaux des colonnes s'ornèrent de motifs végétaux plus élaborés, tandis que les reliefs adoptèrent un style plus naturaliste, tout en préservant les thèmes traditionnels égyptiens. Les architectes grecs, respectueux des canons artistiques pharaoniques, maintinrent ainsi l'harmonie visuelle de l'ensemble.
Même sous l'autorité romaine, Karnak continua de s'enrichir de nouveaux éléments, comme l'atteste la porte d'Hadrien. Toutefois, l'essor du christianisme marqua le début du déclin inexorable du culte d'Amon. Certains sanctuaires furent transformés en églises, des croix gravées sur les anciens reliefs. Finalement, l'édit de Théodose en 391, interdisant les cultes païens dans l'Empire romain, mit un terme définitif à la fonction cultuelle de Karnak, après plus de deux millénaires d'activité ininterrompue.
#3. Les structures emblématiques du complexe
Au cœur du sanctuaire de Karnak s'élèvent des chefs-d'œuvre architecturaux ayant défié le passage des millénaires. Ces monuments exceptionnels témoignent du génie des bâtisseurs égyptiens et suscitent l'émerveillement ininterrompu des visiteurs venus des quatre coins du monde.
La salle hypostyle et ses 134 colonnes
Joyau architectural sans équivalent, la salle hypostyle représente l'apogée du talent des architectes pharaoniques. Cette cathédrale de pierre s'étend sur une superficie impressionnante de 5 000 m² où se dressent 134 colonnes ordonnées en seize rangées majestueuses. Les deux files centrales dominent l'ensemble, leurs fûts colossaux s'élançant à 24 mètres de hauteur avec une circonférence stupéfiante de 10 mètres.
Édifiée durant la XIXe dynastie, cette salle adopte un agencement basilical remarquable: une allée centrale bordée de colonnes à chapiteaux floraux ouverts captant la lumière céleste, entourée d'allées latérales plus basses baignant dans une pénombre mystérieuse. Séthi Ier a supervisé la décoration du secteur nord, privilégiant les hauts-reliefs, tandis que son fils Ramsès II a complété la partie méridionale en optant pour des bas-reliefs finement ciselés.
Les pylônes monumentaux
Dix pylônes gigantesques ponctuent le domaine sacré de Karnak, témoins silencieux d'agrandissements successifs orchestrés par des générations de pharaons. Ces structures impressionnantes, composées de deux tours massives à base rectangulaire unies par un linteau monumental, marquent les seuils des différentes enceintes sacrées. Chaque pylône, désigné "bekhenet" dans la langue des hiéroglyphes, présente des cavités spécifiques destinées à recevoir d'immenses mâts ornés d'étendards colorés.
Ces portes monumentales transcendaient leur simple fonction d'accès. Leur silhouette évoquant le hiéroglyphe de l'horizon symbolisait la frontière entre mondes terrestre et divin, soulignant la dimension cosmique des cérémonies célébrées en ces lieux sacrés. Leurs façades, véritables livres de pierre, présentaient des scènes guerrières ou rituelles, constituant ainsi de précieuses archives visuelles du pouvoir pharaonique.
Le lac sacré et son usage rituel
Le lac sacré de Karnak, dont la forme actuelle date du règne de Thoutmôsis III, déploie son miroir d'eau sur 120 mètres de longueur et 77 mètres de largeur. Cette étendue aquatique rectangulaire, entièrement bordée de pierre, jouait un rôle essentiel dans les pratiques cultuelles égyptiennes.
Les textes sacrés affirment que ses eaux provenaient directement du Noun, l'océan primordial qui, selon la cosmogonie égyptienne, enveloppe notre monde. Théâtre des ablutions purificatrices des prêtres avant l'accomplissement des rites, ce bassin accueillait également les embarcations sacrées lors des processions solennelles.
Un ingénieux nilomètre aménagé dans l'angle nord-ouest permettait de mesurer les fluctuations de la crue nourricière. Fait extraordinaire, le niveau de ce lac est demeuré stable durant plus de trois millénaires, conservant son eau même pendant les périodes où le Nil connaissait des étiages prononcés.
L'allée des sphinx reliant Karnak à Louxor
Cette voie processionnelle grandiose relie le sanctuaire d'Amon au temple de Louxor, serpentant sur près de trois kilomètres à travers l'antique cité. Initiée pendant le Nouvel Empire et parachevée sous le règne de Nectanébo Ier, cette avenue cérémonielle était originellement bordée de 1 057 sculptures monumentales.
Ces gardiens de pierre se présentent sous trois formes distinctes: des sphinx criocéphales (à tête de bélier) érigés sous Toutânkhamon, des statues de béliers complets datant de la XVIIIe dynastie, et des sphinx androïdes classiques s'étendant jusqu'aux portes du temple de Louxor.
Après un demi-siècle de minutieuses restaurations, cette allée monumentale a retrouvé sa splendeur originelle en novembre 2021, ressuscitant l'axe sacré où se déroulait autrefois la grande fête annuelle d'Opet, célébration majeure du calendrier religieux thébain.

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Plannifiez votre voyage#4. Les divinités vénérées à Karnak
Le sanctuaire monumental de Karnak servait d'écrin sacré aux multiples divinités du panthéon égyptien, révélant toute la richesse et la profondeur théologique de cette civilisation millénaire. Chaque espace consacré - temple, chapelle ou sanctuaire - possédait sa fonction particulière dans le grand dessein religieux, dédié à des êtres divins garants de l'équilibre cosmique et de l'ordre maâtique universel.
Amon-Rê, le dieu principal
Amon-Rê règne en maître incontesté sur le panthéon égyptien, faisant de Karnak son domaine terrestre par excellence, véritable joyau cultuel de l'Égypte antique. Divinité d'abord modeste originaire de Haute-Égypte, son ascension fulgurante coïncide avec l'émergence de Thèbes comme capitale durant le Moyen Empire.
Maître créateur et père des dieux, sa nature duelle lui permettait d'apparaître tantôt sous forme humaine, tantôt incarné dans le puissant bélier. La XVIIIe dynastie consacra son association définitive avec Rê, divinité solaire d'Héliopolis, donnant naissance à la figure syncrétique d'Amon-Rê. Les représentations le montrent coiffé de hautes plumes distinctives et tenant le sceptre, symboles manifestes de sa souveraineté divine sur les autres dieux.
Mout et Khonsou : la triade thébaine
La triade thébaine constitue l'une des configurations divines fondamentales de la théologie égyptienne. Calquée sur le modèle familial humain, elle réunit Amon, son épouse Mout et leur fils Khonsou dans une unité sacrée.
Mout, parèdre divine d'Amon, se manifeste tantôt sous l'apparence d'une lionne farouche, tantôt comme une femme majestueuse portant la double couronne de Haute et Basse-Égypte.
Son temple s'élevait majestueusement au sud du grand sanctuaire d'Amon, bordant le lac sacré d'Isherou aux eaux miroitantes. Khonsou, divinité lunaire par excellence, apparaît généralement sous forme momifiée, sa tête surmontée du disque et du croissant lunaires. Maître des destins humains, son pouvoir s'étendait bien au-delà de la sphère céleste, régissant également les forces maléfiques responsables des maladies et de la mort.
Autres sanctuaires : Ptah, Osiris, Maât
Le domaine sacré de Karnak accueillait également nombre d'autres divinités dans des sanctuaires dédiés. Ptah, dieu créateur primordial figuré en forme momifiée sous une coiffe bleue caractéristique, régnait sur les arts et l'artisanat, incarnant l'intelligence créatrice qui conçoit le monde par le verbe.
Le culte d'Osiris connut un essor remarquable dès la Troisième Période intermédiaire (XIe-VIIIe siècles avant notre ère), manifesté par la multiplication d'édifices périphériques consacrés aux différentes hypostases du dieu.
Cette ferveur architecturale s'amplifia durant la Basse Époque et perdura jusqu'à l'ère gréco-romaine. Maât, quant à elle, déesse à la plume d'autruche emblématique, personnifiait les concepts fondamentaux de vérité, justice et harmonie cosmique, principes essentiels sur lesquels reposait l'équilibre du monde selon la conception égyptienne, formant ainsi le soubassement spirituel invisible mais omniprésent du complexe monumental de Karnak.

#5. Visiter les temples de Karnak aujourd'hui
Les temples de Karnak accueillent chaque année plus de 500 000 visiteurs venus des quatre coins du monde, tous captivés par ce témoin monumental de la grandeur égyptienne. Cette étape essentielle lors d'un séjour à Louxor offre un voyage fascinant au cœur même de l'histoire pharaonique.
Ce que l'on peut voir actuellement
Malgré leurs millénaires d'existence, les temples de Karnak figurent parmi les ensembles archéologiques les mieux préservés d'Égypte. Le majestueux temple d'Amon-Rê et sa forêt de colonnes constituent l'épicentre de toute visite. Les sanctuaires dédiés à Khonsou et Opet révèlent quant à eux d'autres facettes du génie architectural égyptien.
L'allée des sphinx, récemment rendue à sa splendeur originelle après des décennies de restauration minutieuse, permet désormais aux visiteurs de parcourir le même chemin processionnel qu'empruntaient jadis les prêtres entre Karnak et Louxor. Le musée à ciel ouvert dévoile également des trésors statuaires et artéfacts précieux exhumés lors des fouilles successives.
Conseils pratiques pour la visite
L'exploration des temples de Karnak requiert quelques préparatifs judicieux :
- Horaires : ouvert de 6h à 17h en hiver et de 6h à 18h en été
- Tarifs : environ 200 livres égyptiennes (≈10€) pour les adultes, réductions pour les étudiants
- Durée : prévoir au minimum 2 à 3 heures pour une visite complète
Le soleil égyptien règne en maître sur ces pierres millénaires. Une visite aux premières heures du jour ou au crépuscule s'avère donc particulièrement agréable. Chapeau, lunettes de soleil et eau constituent l'équipement minimal, particulièrement durant la saison estivale où le thermomètre peut aisément franchir la barre des 40°C.
Le spectacle son et lumière
Quand le soleil disparaît derrière l'horizon thébain, les temples de Karnak revêtent leur parure nocturne pour un spectacle son et lumière saisissant. Les pierres silencieuses depuis des millénaires semblent alors s'animer, tandis que les voix des pharaons résonnent à nouveau entre les colonnes.
Cette fresque lumineuse, proposée en plusieurs langues dont le français, raconte l'épopée des bâtisseurs de Karnak. Les billets, proposés au tarif de 300 livres égyptiennes (≈15€), donnent accès à des représentations débutant à 19h00, 20h00 ou 21h00 selon la saison.
Découvertes archéologiques récentes
Le sous-sol de Karnak n'a pas encore livré tous ses secrets. Les archéologues poursuivent inlassablement leurs investigations, mettant régulièrement au jour de nouveaux trésors. Plusieurs chapelles de la XVIIIe dynastie ont ainsi été récemment découvertes, de même qu'un entrepôt regorgeant de centaines d'objets rituels.
L'année 2021 a marqué un tournant avec l'inauguration officielle de l'allée des sphinx restaurée, couronnement d'un demi-siècle de travaux archéologiques. Ces découvertes continuent d'enrichir notre compréhension de ce sanctuaire exceptionnel, confirmant son statut de joyau incontesté du patrimoine mondial.
Les temples de Karnak incarnent l'un des témoignages les plus saisissants du génie et de la grandeur de la civilisation égyptienne. Ce vaste ensemble monumental, édifié patiemment pierre après pierre durant plus de deux millénaires, dévoile une fascinante histoire où s'entremêlent foi profonde, expression du pouvoir royal et prouesses architecturales sans précédent.
Chaque pharaon, soucieux d'inscrire son règne dans la pierre éternelle, a enrichi ce sanctuaire au fil des siècles, métamorphosant un modeste lieu de culte en un complexe architectural dont l'ampleur défie l'imagination. La salle hypostyle aux 134 colonnes monumentales, les dix pylônes majestueux qui rythment l'espace sacré, le mystérieux lac rituel aux eaux immuables et l'impressionnante allée des sphinx fraîchement restaurée constituent ensemble un legs d'une valeur inestimable pour l'humanité entière.
Karnak demeure avant tout le domaine terrestre où régnait la puissante triade thébaine — Amon-Rê, souverain des dieux, son épouse Mout et leur fils Khonsou. Les cérémonies quotidiennes, les processions solennelles et les rituels d'offrandes qui animaient jadis ces espaces sacrés reflétaient toute la richesse et la complexité du système religieux égyptien.
Joyau inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979, ce site continue de captiver archéologues et visiteurs du monde entier. Les découvertes récentes révèlent que Karnak n'a pas encore livré tous ses secrets. Chaque campagne de fouilles, chaque travail minutieux de restauration enrichit notre connaissance de cette civilisation extraordinaire qui a marqué l'histoire humaine.
Parcourir Karnak aujourd'hui offre bien plus qu'une simple excursion touristique. Cette expérience permet véritablement de franchir les frontières du temps et de saisir comment les anciens Égyptiens concevaient leur relation avec les forces divines et l'ordre cosmique. Le spectacle son et lumière, projeté sur ces pierres millénaires lorsque tombe la nuit, ravive la splendeur passée de ces lieux où officièrent d'innombrables générations de prêtres.
Les temples de Karnak se dressent tels des gardiens silencieux d'une civilisation disparue mais toujours vivante dans notre imaginaire collectif. Ce lieu extraordinaire, témoin de quatre millénaires d'histoire, constitue l'un des plus précieux héritages légués par l'Égypte ancienne, un trésor dont la préservation engage notre responsabilité envers les générations futures.

#6. FAQs
Q1. Quelle est l'importance historique du temple de Karnak ?
Le temple de Karnak est le plus grand complexe religieux de l'Antiquité, construit sur plus de 2000 ans. Il était dédié principalement au dieu Amon-Rê et constituait le cœur spirituel de l'Égypte ancienne. Son architecture monumentale, notamment sa salle hypostyle aux 134 colonnes, témoigne du génie des bâtisseurs égyptiens.
Q2. Quelles sont les principales structures à voir à Karnak ?
Les visiteurs peuvent admirer la majestueuse salle hypostyle, les dix pylônes monumentaux, le lac sacré utilisé pour les rituels, et l'allée des sphinx récemment restaurée qui relie Karnak au temple de Louxor. Le grand temple d'Amon-Rê constitue le cœur de la visite, tandis que le musée en plein air présente des collections remarquables de statues et d'artefacts.
Q3. Quelles divinités étaient vénérées à Karnak ?
La principale divinité vénérée à Karnak était Amon-Rê, considéré comme le roi des dieux. Il formait avec son épouse Mout et leur fils Khonsou la triade thébaine. D'autres dieux comme Ptah, Osiris et Maât avaient également leurs sanctuaires dans le complexe, reflétant la richesse du panthéon égyptien.
Q4. Comment planifier une visite à Karnak aujourd'hui ?
Il est recommandé de prévoir 2 à 3 heures pour une visite complète. Le site est ouvert de 6h à 17h en hiver et de 6h à 18h en été. Il est conseillé de visiter tôt le matin ou en fin d'après-midi pour éviter la chaleur. N'oubliez pas de porter un chapeau, des lunettes de soleil et d'emporter de l'eau. Un spectacle son et lumière est également proposé le soir.
Q5. Y a-t-il eu des découvertes récentes à Karnak ?
Oui, les fouilles archéologiques se poursuivent activement à Karnak. Récemment, des chapelles datant de la XVIIIe dynastie et un entrepôt contenant des centaines d'objets rituels ont été mis au jour. L'ouverture officielle de l'allée des sphinx restaurée en 2021 a marqué l'aboutissement d'un projet de fouilles et de restauration de près de 50 ans.